2 x 6 : le dessin voit double

Jean-Charles Taillandier  3- Le fil de laine (fragments), année 2025.

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Jean-Charles Taillandier  1- Les mains jointes, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 30×31 cm.
Bas : encre sur papier Japon, 31×30 cm.

J’aurais pu intituler, par exemple, ce nouvel article « Traits épars », ou « Éloge de la main » en référence au beau texte d’Henri Focillon, mais j’ai préféré ce titre plus énigmatique « 2 x 6 : le dessin voit double » qui illustre cette démarche d’expérience graphique. Elle n’est toutefois pas nouvelle, je l’avais évoquée dans une précédente page de mes carnets de dessin en 2022 (pages de carnet- Éloge de la main).
Soit donc un dessin de mains tracé au trait de plume à l’encre de Chine. Il est centre de gravité d’une présence humaine dont la silhouette est affirmée ou simplement ébauchée d’un trait ou d’une teinte dans l’évanescence de sa forme.

Ces mains portent témoignage d’une présence singulière d’un homme ou d’une femme qui furent photographiés aux alentours des années 1900. Chaque famille conserve sa boîte d’archives avec ces clichés jaunis aux bords dentelés, portraits d’aïeux d’un cercle familial ancien dont on ne sait plus rien, ou si peu. Les miens étaient laboureur, artisan ou couturière dans les villages du Val de Loire.
L’amorce de mon dessin s’est donné pour principe de respecter l’aspect et la posture authentique de leurs mains qui furent l’outil fidèle pour façonner leur vie… une vie de mystère pour le spectateur lointain que je suis. J’ai alors comblé ce mystère par un imaginaire graphique qui remplit l’espace tout autour de ces mains.

Jean-Charles Taillandier  2- Les mains caleuses, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 30×29 cm.
Bas : encre sur papier Japon, 30×31 cm.

Mon choix a porté sur six de ces photographies anciennes.
Chacune d’elles m’a inspiré deux dessins distincts.
Le premier est articulé sur le motif essentiel du positionnement des mains du modèle, représenté souvent en position assise et figée, propre aux clichés de ce temps. Les mains sont travaillées au trait à l’encre noire sur papier calque. Autour d’elles gravitera la composition entière sur la feuille de format moyen 30×30 cm, par essais de collage et superpositions de motifs graphiques.

Le second dessin s’inspirera du précédent. Il sera composé sur une feuille unique de fin papier blanc ou de couleur. En quelque sorte, ce sera une variation spontanée de l’idée initiale aboutie par le premier dessin.

Jean-Charles Taillandier  3- Le fil de laine, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 31×31 cm.
Bas : encre sur papier de Chine, 32×31 cm.

Jean-Charles Taillandier  4Sérénité, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 31×29 cm.
Bas : encre sur papier de Chine, 28,5×29 cm.

Jean-Charles Taillandier  5- Une paysanne, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 37×29 cm.
Bas : encre sur papier de Chine, 30×29,5cm.

Jean-Charles Taillandier  6- L’écrin, année 2025.
Haut : encre sur calque/fragments gravés/collage, 30×28 cm.
Bas : encre sur papier Japon, 29×25,5 cm.

Un commentaire sur “2 x 6 : le dessin voit double

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